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p hoto gentiment donnée par Alain Coste, co-auteur du HS Avions n° 20 "Les As Français"
Lieutenant Jacques Lamblin As des As des pilotes réservistes, Jacques Lamblin est né à St Fargeau le 4 juillet 1907. C'est lors de son service militaire en 1930 au 32° Régiment d'Aviation à Dijon qu'il devient pilote de chasse. De retour dans le civil, il fréquente l'ACY et y devient moniteur de la section Aviation Populaire après 1936. Il éffectue régulièrement des périodes de réserve qui lui valent d'être mobilisé au GC II/7 de Luxeuil sur MS 406 en septembre 1939 comme Sergent. Il passe sur le chasseur D 520, l'avion le plus moderne de notre Armée de l'Air bousculée en 1940. Son groupe se replie en AFN à Oudna ( Tunisie ) où il est démobilisé avec le grade de Sergent/Chef. Atteint par la limite d'âge, la nouvelle AA lui refuse de reprendre le combat, mais il continue à voler dans la réserve où il atteindra le grade de Lieutenant en 1952. Il aurait terminé sa vie à Paris, mais je n'ai pas réussi à retrouver de traces, même à St Fargeau où il ne semble pas rester de Lamblin.... Titulaire de 10 victoires dont 8 homologuées, 29 missions de guerre Medaille militaire
origine internet inconnue
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origine site Dassault
suivantColonel Constentin Rozanoff Je terminerai par celui grâce à qui j'ai découvert l'aviation, devenu icaunais par amour de notre région. En effet, cet immigré polonais, après avoir combattu pour la France lors de la campagne de France en 1940 ( il passera à cette occasion plaine des isles ), resté fidèle à l'Etat Français car cela lui semblait naturel, il a repris le combat à côté des alliés. Déja pilote d'essais avant guerre, c'est lui, entre autre qui va redonner sa noblesse aux ailes françaises comme chef pilote chez Dassault. C'est à travers son récit dans "Double Bang" que j'ai découvert ce monde fabuleux, livre que m'avait conseillé un certain Colonel René Gervais, Compagnon de la Libération, qui avait bien connu et apprécié ce Kostia ausssi adulé par ses subordonnés et amis que gênant pour ces chefs. Il est né le 23 aout 1905 dans une famille aristocratique Russe. Il sera naturalisé français en juin 1927. Bien que diplômé de l'Ecole Centrale des Arts et Métiers, il s'engage comme deuxième classe au 13° Régiment d'Aviation du Bourget. Vite repéré, il fait ses EOR et devient Sous-Lieutenant en 1929, année où il arrive au 12° Régiment à Reims. En 1933, il décroche son deuxième diplôme d'ingénieur à Sup Aéro et devient pilote d'essais militaire au CEV de Villacoublay. Il rejoint une unité combattante lors de la campagne de france où il récolte 2 victoires, puis est replié en AFN. Là, par fidelité à la France à qui "il dit tout devoir", il sert au sein de l'Armée de l'Air de Vichy, résistant à sa façon, persuadé du fameux "double jeu" du régime.. En 1942, il reprend la lutte au côté des alliés comme chef du GC II/3 La Fayette. Après s'être battu pour percevoir du matériel, il fait savoir à qui de droit son mécontentement quant aux missions rébarbatives et peu glorieuses confiées à son groupe. Pour se débarrasser de cet emmerdeur talentueux, il est envoyé en stage en GB puis aux USA découvrir le pilotage des avions à réactions si nouveaux. A son retour en France, il est chargé de créer le CEAM ( Centre d'Expérimentation Aérienne Militaire ) à Mont de Marsan en 1945. Si son travail convient , ses méthodes plaisent moins. En 1946, il quitte l'Armée de l'Air au grade de Colonel. A 41 ans, il est trop agé pour être admis "es qualité" comme pilote d'essais civil, l'état lui impose de passer ses diplômes comme "tout le monde", magnifiques remerciements....Heureusement, un autre grand nom de l'aviation française, Marcel Bloch devenu Marcel Dassault l'engage comme chef-pilote et directeur des essais. Il développe l'Ouragan qui défriche l'approche du "mur du son". C'est avec la famille des "Mystère" que Kostia va enfin officiellement passer le mur du son le 18 janvier 1953. Il est fort probable qu'il a déja réalisé cet exploit sans le savoir et sans savoir comment le faire savoir... Il se tue lors d'une présentation en vol aux officiels, lors d'un passage basse vitesse sur défaillance d'une cerveau-commande. Pilote de guerre, pilote d'essais hors pair, un sens de l'humour caustique, grande gueule, la France lui rend les honneurs aux Invalides en présence d'autorités aéronautiques du monde entier, chacun reconnaissant que si la France à repri son rang dans l'aviation, c'est en grande partie grâce à lui, qui à pratiquement "inventé" le métier de pilote d'essais en l'organisant et en le codifiant, sans jamais renoncer à "monter là haut voir comment cela se passe"... Il aura piloté plus de 200 types d'avions, 5 000 heures de vol, Commandeur de la Légion d'Honneur, 5 citations. La BA de Mont de Marsan, toujours CEAM porte son nom. Son nom est associé à l'Yonne car alors qu'il était pilote d'essais chez Dassault, il acheta une maison à Chatel-Censoir où il venait régulièrement se détendre au calme et s'adonnait sans compter à une autre de ses passions, la pêche, en compagnie des gens du village. Sa mère repose au cimetière de Chatel-Censoir, la ville lui a édifié un monument en sa mémoire. Surtout, avant de quitter l'Armée de l'Air, il est venu plaine des isles et à Cravant essayer le NC 900 comme pilote d'essais militaire, et c'est à cette période qu'il a découvert et apprécié notre département.